Paternel

Un peu de terminologie, c’est vendredi.

Boris parle d’un article qui se montre un peu fatigué sur le préjugé père = mauvais père, mère = talent inné pour s’occuper des enfants. Et puis il réfléchit à voix haute :

De la même manière qu’il n’existe pas pas de terme non-péjoratif pour une femme qui aurait d’autres centres d’intérêts que ses enfants, il n’en existe pas non plus de non-mélioratif pour un homme qui voudrait être proche de ses enfants.

Il y en a bien un : paternel.

J’essaie d’assumer la moitié de la charge des corvées de la maison, et on rediscute de temps en temps tous les deux de nos affectations, en fonction de l’actualité, des besoins, des fatigues de l’un ou de l’autre, etc. Bref, on tente de collaborer. (En même temps, soyons honnêtes, j’ai beau jeu de parler d’équilibre des rôles, Madame étant enseignante se charge de la plupart des rendez-vous, mercredi après-midi aidant.)

Avec les enfants, je dis des gros mots, je plaisante, je gueule très fort (mais j’ai bien l’impression qu’ils ne sont pas dupes), je vérifie les devoirs et je joue quand je peux. On partage nos lectures, on discute morphologie du langage [1], on essaie de se marrer. Comme disait Desproges, soyons heureux en attendant la mort.

Et on n’oublie jamais, même en colère après des grosses bêtises, de faire un bisou du soir pour faire la paix avant de dormir.

Ah, j’oubliais : écouter de temps en temps Antoine de Gabrielli, c’est pas mal, aussi.

Notes

[1Ouais je dis ça un peu pour frimer, on parle plutôt à la maison de la « magie des langues ».

Commentaires

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)