Porte d’Orléans un vendeur de marrons à caddie de supermarché recyclé en brasero guigne les passants. Ça sent le charbon confortable et délicieux.
Dans un reflet je vois une vieille dame, menton aplati, lunettes épaisses, échevelée par le vent. Je me retourne, c’est un vieil homme.
Le genre est un jeu de hasard.
À la montée dans le RER, le chien-guide attend son tour. La personne précédente monte, le chien avise que c’est le moment et guide son maître pour éviter la barre centrale en haut des marches. Ensuite il bifurque vers un siège libre. Ils se posent, l’un sur un siège, l’autre droit sur son séant.
Le maître retire le harnais le temps du trajet. Le chien met sa tête sur le sac à dos posé sur les genoux, les yeux langoureux. Le maître le caresse longuement.
Il y a là la vieille symbiose homme-chien entamée depuis douze mille ans et quelques, mais surtout tellement d’amour.