Liens, 17 mars 2010

De l’ergonomie, des pages plus hautes que 600 pixels, des navigateurs à profusion pour les utilisateurs de Windows.

Un peu d’ergonomie

Tiens, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de Jakob Nielsen.

Dernièrement pour une application que nous développons dans mon équipe j’ai cherché à avoir la réponse à la question ultime : faut-il mettre le bouton OK avant le bouton Annuler, ou après ?

La réponse est : ça dépend. Le mieux est de ne pas tenter de résoudre la quadrature du cercle, et de s’appuyer soit sur les règles ergonomiques de la plateforme sur laquelle vous développez, soit dans le cas d’un service web sur les statistiques vous indiquant quel est le système le plus utilisé par vos visiteurs. Le mieux est encore d’être plus explicite sur l’intitulé de vos boutons et de passer votre temps à des activités plus profitables.

Pendant que nous sommes sur les différences entre les systèmes, il y a un an Nielsen célébrait les 25 ans du Mac et en profitait pour faire un point sur ce fer de lance de l’interface graphique, à l’aune notamment des interfaces mobiles (les devices comme on dit dans le jargon). Et puis tant que vous y êtes, lisez son papier sur l’Anti-Mac, une expérience d’inversion des paradigmes du Mac pour bien comprendre ce qui reste à améliorer (où l’on découvre que, quelque part, l’Anti-Mac, c’est le web).

Une dernière pour la route ? Nielsen a fait des saisies d’écran d’une erreur qu’on a tous faite (allez, avouez !), celle d’aligner à droite certains boutons — les rendant de ce fait tout à fait incompréhensibles, non perçus, inatteignables. À toujours garder à l’esprit pour ne plus reproduire cette faute : Closeness of Actions and Objects in GUI Design

Marre du pli !

Une bonne fois pour toutes [1], il faut arrêter de penser que tout le contenu stratégique d’un site doit être au-dessus du pli.

Pour s’en convaincre (ou pour convaincre les plus réticents clients), il faut absolument que vous lisiez Life Below 600px, qui, outre le fait qu’il est pertinent, est bien joliment mis en page et met justement en pratique un moyen de comprendre facilement que le pli n’est pas une frontière infranchissable si le design est suffisamment réfléchi.

Choisissez votre navigateur

Pour ceux d’entre nous qui sont encore sous Windows [2], vous allez bientôt voir (ou vous avez déjà vu) une mise à jour de Windows qui vous demandera de choisir votre navigateur. La plupart des gens qui lisent ces pages savent ce que c’est, mais au cas où : un navigateur est un logiciel qui vous permet de surfer sur internet. Quand vous dites « je clique sur internet », en réalité la plupart du temps vous cliquez sur un gros icone « E » bleu, et vous lancez Internet Explorer.

À partir de dans pas longtemps [3], vous allez donc voir un écran de choix du navigateur, et s’il vous plaît, passez quelques minutes à y réfléchir.

Ça fait longtemps (depuis 1995, pour tout vous dire) que je trouve que c’est une mauvaise idée d’avoir un navigateur connecté au réseau qui est aussi utilisé pour afficher les fichiers contenus sur votre disque dur, pour afficher les pages d’aide de votre système, que sais-je encore [4]. Depuis lors, je m’applique à ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier.

Bref, ne prenez pas forcément Firefox (même si c’est mon navigateur préféré depuis 5 ans), mais prenez le temps de faire un choix. (sur la recommandation de Tristan)

Notes

[1Je ne la retrouverai évidemment pas, mais là encore une référence chez Nielsen l’explique définitivement.

[2Ne ricanez pas trop vite, j’en fais partie ; et ce n’est pas faute d’avoir essayé linux après linux, d’avoir gravé CD après CD, sans résultat probant pour l’instant, la faute à un matériel récalcitrant. Mais je reste confiant, pour avoir installé Ubuntu 9.10 sur l’ordinateur de ma douce la semaine dernière.

[3Le lecteur attentif notera la précision quasi-journalistique. C’est que j’ai ma déontologie.

[4Pire encore : quand IE4 est sorti en béta, on pouvait faire un clic-droit dans n’importe quelle fenêtre d’explorateur de fichiers pour afficher la source de la page !

Commentaires

  • Rik (17 mars 2010)

    Bon j’ai pas lu les liens liés, mais une des choses que j’adore dans l’interface des Macs, c’est l’intitulé des boutons. Ils représent l’action via un verbe en général.

    Genre tu veux fermer Safari avec 14 fenêtres ouvertes, l’intitulé de la boite est "Souhaitez-vous vraiment quitter Safari" et les boutons sont "Annuler" et "Quitter". Le "Quitter" est beaucoup plus parlant qu’un "OK". Tu ne sais pas si le OK va fermer ou confirmer que tu ne veux pas quitter.

    Après sur la position, en effet, il suffit juste d’être cohérent.

    ("lu les liens liés", 4 mots commençant par l, fiou !)

    Répondre à Rik

  • tetue (17 mars 2010)

    Merci de nous partager tes biens bons liens, qui ressuscitent ceux passés trop vite dans les tweets de ma vie de speedée qui code plus vite que son ombre et oublie parfois de se poser 😛

    Répondre à tetue

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