Sur le suicide

Être là pour les autres, toujours.

Un jeune homme de 26 ans vient de se suicider. Il s’appelait Aaron Swartz et c’était un gars brillant, une de ces personnes qui ont participé à des choses très importantes (il a co-écrit la spécification de RSS quand il avait 14 ans [1], a combattu SOPA, et plein d’autres activités) sans chercher la célébrité, juste pour faire avancer le monde dans le bon sens.

On ne sait pas et on ne saura jamais pourquoi il s’est suicidé, même si les uns et les autres, comme toujours, essaient de trouver des explications et de rationaliser le geste le plus anti-naturel du monde.

Un bloggeur, vruba, dit qu’il faut parler :

Here’s a guess : watch out for your friends and yourself.

If you are suicidal and you read this far, talk to someone about it right now. Like, get up from your chair now, put down your phone now, or open your e-mail or DM tab now, go to whomever you trust, or distrust least, or a professional, and say that you’ve been feeling bad. Say the words to them. It will get easier from there.

If you are not suicidal, also talk about it. Talk to your friend or co-worker at lunch. If you’re both nerds, Aaron Swartz is a great opener. Maybe your friend needs help. Statistically, they probably don’t, but statistically, you probably both know people who do, and you’re training each other to notice and care.

(En substance si vous ne lisez pas bien l’anglais : si vous vous sentez suicidaire, allez vite parler à quelqu’un, vous n’êtes pas le premier qui ressent cette envie, et on peut la contrecarrer et se sortir la tête du trou ; et si vous n’êtes pas suicidaire, parlez-en autour de vous, peut-être que vos amis ou des amis d’amis vont mal et ont besoin qu’on les aide à s’en ouvrir.)

Et puis Cory Doctorow se demande si Aaron savait que ses amis étaient là pour lui à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit :

I don’t know if it’s productive to speculate about that, but here’s a thing that I do wonder about this morning, and that I hope you’ll think about, too. I don’t know for sure whether Aaron understood that any of us, any of his friends, would have taken a call from him at any hour of the day or night.

J’ai déjà appelé des copains à n’importe quelle heure, et ils m’ont beaucoup aidé, et parfois même ils ne s’en sont pas rendus compte.

Vous savez où me trouver, et si je vous ai donné mon numéro de téléphone, c’est parce que vous pouvez l’utiliser. Oui, je fais une une lapalissade, mais comme on vient de le voir, il faut de temps en temps répéter les lapalissades.

Notes

[1Et même si vous n’êtes pas un geek, sachez-le, RSS est important pour votre liberté d’internaute.

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