Trains manqués

Elle regarde son train partir. Essoufflée, elle vient d’arriver sur le quai. Elle se détache sur les rames qui filent, point net sur le flou.

C’est curieux, on a tous le même air désolé quand on rate un train.

Comme si on venait de se faire secouer d’un mauvais rêve... pour découvrir que la réalité n’a rien de mieux. Comme si toute sa vie tenait au quart d’heure qu’elle va perdre.

Commentaires

  • bony (6 novembre 2005)

    j’ai toujours pensé que ce qui attristait le plus dans le fait de louper le train c’était justement de se rendre compte que ce quart d’heure de perdu ne fera pas basculer notre vie, à peine notre journée. cette journée où on va encore devoir retrancher 15 minutes à notre heure gloire qui ne vient jamais, un trait en plus sur le mur et on remet ça demain.

    Répondre à bony

  • Odin (7 novembre 2005)

    Hum... Et sa petite qui attend peut-être à la sortie de l’école. Et ce pourri de manager qui l’a vicieusement convoquée 5 minutes avant son départ habituel du bureau, histoire de lui montrer c’est qui le chef. Et tout ce stress à la con qu’on ne peut parfois pas toujours regarder de loin.

    Je la plains cette pauv’dame.

    Odin.

    Répondre à Odin

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