Design inclusif, troubles cognitifs et mentaux

Avec l’accord de Véro, je compile ici pour la postérité quelques messages qu’elle a publiés sur Mastodon.

Un sujet dont on parle trop peu quand on aborde l’accessibilité ; celui des troubles cognitifs ou mentaux. Comment les prendre en compte et proposer des expériences ou parcours utilisateurs adaptés ?

Dépression, anxiété, troubles cognitifs variés sont aussi du ressort de l’#a11y. #Accessibilité et #InclusiveDesign ne se résument pas à l’attention que l’on porte aux handicaps physiques.

Il n’y a pas d’outil pour faciliter la bonne compréhension de nos pages web, ou l’utilisation de nos formulaires. Nous devons être attentifs, aidants et prévoyants. Les états dépressifs, les troubles de mémoires, la fatigue nerveuse sont en augmentation permanentes depuis quelque temps. Certains troubles mentaux, stabilisés refont surface chez des personnes fragilisées par l’anxiété ambiante, des changements de rythmes ou d’habitudes. L’effort qu’un individu doit fournir quand il est déprimé, stressé, très fatigué ou angoissé, même pour une tâche simple n’est en rien comparable avec celui qui est requis hors de ces contextes. Cela varie tant d’un individu à l’autre qu’il est difficile d’établir des modèles.

Les designers doivent faire preuve d’une vigilance renforcée. Tester, tester, encore. Il est de notre responsabilité d’agir pour que l’accès aux services numériques puisse être un soulagement, une aide apportée aux personnes en difficulté nerveuse ou mentale, non une charge.

Parfois l’anxiété ou le stress induits par des services numériques peuvent être insurmontables et même dangereux. [1] Une discussion avec un ami m’avait interpellée sur l’importance de ce sujet. Un article lu aujourd’hui me conforte dans l’idée que nous pouvons et devons faire plus. Les troubles cognitifs et mentaux sont les grands oubliés de l’#InclusiveDesign. L’on ne saurait se satisfaire de quelques aménagements sur les couleurs, les alternatives aux images et les transcriptions de l’audio en matière de #Design et d’ #ux. Il faut (encore une fois, je me répète, pardon) concevoir avec pour préoccupation l’accès au plus grand nombre y compris celles et ceux qui ne rentrent dans aucunes cases.

Pour aller plus loin, et quelques pistes, un article essentiel de Cara Brashears.

Je suis quant à moi souvent désemparé sur ces sujets. Sur mon blog perso, quand je ne parle pas d’accessibilité, ce n’est pas ma priorité (pardon), parce que je glose et je littérarise. Mais dans le boulot, j’ai suivi une formation au FALC (Facile À Lire et à Comprendre), c’était une révélation.

Le site de la Mairie de Montréal, avec sa version « Texte simplifié » et sa version « Ortograf altêrnativ » est exemplaire. Et très rare.

Notes

[1C’est moi qui souligne.

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