C’est formidablement bien dit ça :
Ceux qui savent, savent, je n’écris pas ici ni même sur le blog privé car d’une part il en est de la vie privée des ados et ça, ça se respecte. Et d’autre part car nous ne sommes pas à l’abri d’yeux malveillants (pas vous, les copains, bien sûr) dont nous ne voulons pas sur notre vie de famille.
Exercice d’équilibriste, donc, où je ne me sens pas autorisée à parler de mes états d’âme car ils n’impliquent pas que la mienne, d’âme.
Dans ce moment de la vie humaine où tout est numérique [1], nos enfants ont quelque chose que nous n’avions pas : nous sommes dans la même cour de récré.
Quand la génération précédente parlait de nous avec ses copains, c’était une sphère presque étanche. Quand nous nous exprimions, c’était aussi une sphère étanche.
Aujourd’hui on est souvent sur les mêmes plateformes [2]. Et quand on veut montrer aux copains comme les enfants ont bien grandi, on risque fortement de les exposer aux moteurs de recherche et aux vampires de la vie privée installés dans la Silicon Valley. Alors on partage en loucedé une photo ou deux en messages privés, et puis on les efface deux jours après, forts de l’adage « qu’internet n’oublie rien. »
Oui, exercice d’équilibriste.