Opquast Day 7 – 14/11/2019

Il s’est dit beaucoup de choses intéressantes au dernier Opquast Day.

Des notes prises au fil de l’eau, que je préfère partager telles quelles (pardon pour le style, les fautes éventuelles) plutôt que de remettre à plus tard un hypothétique compte-rendu.

Évolution de la perception des risques => de plus en plus difficile de piloter par silos (RGPD, accessibilité, sécurité, éco-conception)

Rappel du modèle VPTCS

On aborde la sobriété numérique : comment, en plus de fournir des contenus, s’assurer qu’ils sont utiles ? (sujet qui va devenir prégnant dans les années à venir)

Il faut des méthodes formelles pour voir apparaître des utilisateurs au-delà de « l’utilisateur moyen » (celui qui a un écran, un clavier, une souris)

Il faut penser aux mauvaises connexions, au handicap, aux seniors, langue, compétence, navigation sur mobile, console, etc.

(c’est pour ça que j’aborde de plus en plus souvent avec les UX designers l’idée d’intégrer un persona avec un handicap dans les processus de conception)

Outillage à disposition pour construire un socle commun

  • le vocabulaire
  • le modèle VPTCS
  • les bonnes pratiques sur lesquelles la communauté fédérée autour d’Opquast s’est mise d’accord (reproductibilité, pérennité, etc.)

Ce socle permet aux spécialistes de parler la même langue, de partager les mêmes bases.

Réseau Opquast ; certifiés, écoles, agences, organisations. Ce réseau tire parti du socle, pour des raisons de sensibilité et d’éthique.

Sont sortis des plugins Drupal et Wordpress

usage : quand on monte un site, permettre au client de s’approprier les critères qui le concernent

Interventions : formation

Véronique Lapierre (Webetcaetera), formatrice Opquast : Formation aux écoles marketing et aux UX

pour éviter les notions trop théoriques, présentation assez rapide puis ateliers appliqués

Puis compréhension du besoin d’appliquer des critères communs et éprouvés, puis se placent du côté de l’utilisateur (la première fois ils étaient du côté du développeur, annonceur)

La difficulté c’est de savoir « changer de casquette, redevenir un utilisateur »

[à rapprocher de Steve Krug et de son approche « comme si c’était la première fois »]

Audrey Vittecoq-Laporte (Ecedi), responsable qualité : Formations de clients : sensibilisation, appropriation de la plate-forme.

On sent la différence quand le client s’approprie le sujet de première main (le client pense aux sujets avant que le prestataire qualité ne les lui rappelle).

Claire Bizingre (Temesis), experte accessibilité : Hétérogénéité des gens formés (ceux qui viennent de la qualité industrielle embrayent tout de suite)

Laurent Denis (Opquast) : Aborder concrètement avec des professionnels l’idée qu’on peut vouloir fuir leur site s’il n’est pas bon, les remettre en situation d’utilisateurs.

Audrey : Le parcours de formation d’Opquast a été fait avant tout pour les professionnels, or il s’adresse maintenant beaucoup aux étudiants, aux développeurs, aux UX, et il doit évoluer.

Laurent : « on a un “site-martyr” qui permet de confronter la formation à des pratiques non conformes qu’on peut constater ». À terme on devrait avoir des user stories (cas d’usage) dans Opquast pour mieux faire comprendre les enjeux.

Retour d’expérience

Anthony Brunelli (DINUM, Direction interministérielle du numérique), retour sur les sites des services publics

Mission : prêcher la bonne parole sur la qualité et l’accessibilité. Expliquer et convaincre.

Ont mis en place un Observatoire de la dématérialisation. Basé sur les 250 démarches les plus employées en France (160 en cours de dématérialisation). Volonté de contrôler un certain nombre de critères de qualité.

Élie : commence à émerger au niveau de l’état la notion de pilotage de parc. C’est important, parce que ça permet de prendre des décisions systémiques.

Anthony : on ne peut pas se contenter de constater qu’on dématérialise, on doit aussi voir que ce qu’on dématérialise se conforme à un référentiel. J’utilise le modèle VPTCS (page sur le site Opquast), pour permettre aux gens de comprendre les enjeux (« C et S c’est chez vous »).

Pour faire adhérer les gens aux BP Opquast, on s’appuie sur un réseau (500 personnes), mais ça reste une petite partie des gens à toucher, donc on élargit le plus possible notre audience.

On a fait un petit référentiel de 35 critères (Opquast, Pidila [opquast, WCAG, Cerfa, éco-conception]), plus facile à s’approprier que les Référentiels Généraux (Sécurité, Accessibilité, Charte internet de l’état, etc.). L’important en formant à ce référentiel c’est que tout le monde a le même langage.

Pour l’instant c’est surtout basé sur le volontariat.

Bertrand Matge (DILA) : Progression : d’abord tous les intégrateurs web. Ce pôle intervient sur tous les sites de la DILA (services publics, Légifrance, etc.)

Ensuite extension de cette culture, d’abord au plateau Services publics (14 personnes) : chefs de projets, développeurs. Sur la base du volontariat.

Olivier Keul (Clever Age), maîtrise d’œuvre (en agence) : 80 certifiés sur 250 salariés

Ça ne fonctionne qu’avec l’appui de la direction (volonté politique).

On est parti sur du volontariat. On a d’abord eu des profils front et ensuite, on a trouvé un profil dans chaque métier, qui est devenu notre ambassadeur ; les autres dans chaque métier ont suivi.

Question qui se pose : maintenant qu’on a plein de certifiés, qu’est-ce qu’on fait sur nos projets ? Comment faire en sorte que ce soit systématique ?

Les réflexes sont acquis y compris dans les kick-offs.

Élie : on n’essaie pas de dire que le BP Opquast sont des BP absolues. Par contre ce qui est très bien c’est de créer votre propre référentiel.

Accessibilité de la plate-forme Opquast

Retour d’expérience avec Pierre Reynaud (aveugle), Emanuelle Aboaf (sourde)

Emmanuelle : développeuse, a suivi la formation en ligne et a fait la certification

Tout était sous-titré + transcriptions.

Elle a pu passer la certification sans contraintes.

Confirmation que la plate-forme doit être accessible évidemment, mais ses contenus aussi. Le fait d’avoir de vrais utilisateurs rend d’autant plus évident.

Pierre : référent accessibilité numérique université Sainte Clothilde (Réunion)

« Enfin je contrôlais mon cursus de formation à 100 % »

Il y a l’accessibilité (ne pas être bloqué), mais aussi la fluidité (pouvoir faire les choses suffisamment rapidement pour tenir dans le temps d’un examen).

Emmanuelle : C’est très récent dans ma carrière que j’aie la possibilité de me former grâce à l’accessibilité des plate-formes (Access42 puis Opquast). Pour me former à d’autres sujets, je dois moi-même chercher si c’est sous-titré, accessible, etc. en posant la question moi-même.

Pierre : quand on demande si c’est accessible, tout le monde dit oui (« il suffit de cliquer ! »). Il faut être très précis sur les questions (pour Emmanuelle, est-ce sous-titré, pour moi, fonctionne-t-elle avec un lecteur d’écran ?). La formation en ligne est là pour se former à distance, or les premiers qui devraient bénéficier de la facilité de ne pas se déplacer, ce sont les personnes handicapées. Le numérique est en premier lieu utile aux personnes en situation de handicap.

Emmanuelle : c’est important que les formations en ligne soient accessibles, comme ça on paye la formation et pas l’accessibilité de la formation.

Laurent Denis : L’accessibilité se pratique de façon résolument pragmatique, sans états d’âme. Elle ne sera peut-être jamais bonne, mais nous l’améliorons constamment. Quand on a 90 minutes pour un examen, même avec un tiers-temps additionnel, on ne doit pas être ralenti par l’interface.

Chloé Béghin : je forme des personnes éloignées de l’emploi et en reconversion. Dans ce cadre, je me rends compte : les étudiants n’osent pas dire qu’ils sont en situation de handicap, ils ne vont voir les formateurs qu’en dernier recours. Par défaut ils essaient de se débrouiller (et galèrent). Les personnes qu’on forme, c’est une chance de travailler dans le web, opportunité d’emploi. Référentiel pour que les formations soient accessibles à tous.

Après-midi : ateliers Opquast V4

Prévisionnel : 28 février 2020, sortie de Opquast V4

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