Ramond Depardon dans l’introduction de Voyages dit :
J’étais tombé sur une phrase de Barthes qui m’avait éclairé : elle disait que, sous une image, il y a soit un texte relais, soit un texte ancrage. L’ancrage, pendant très longtemps, c’était la légende pure et dure, l’AFP, Reuter. Le texte relais, c’était parler d’autre chose, ou penser à autre chose, ce qui m’arrive souvent. Je fais une photo, mais je pense à autre chose : alors qu’est-ce que c’est la légende ? Cette phrase de Barthes m’a aidé à parler d’autre chose.
Ça me réjouit de lire ça !
Ainsi donc je faisais des textes relais sans le savoir !
C’est exactement la démarche que j’ai acquise sans vraiment la formaliser avec les longdesc, quand je disais :
Et puis pour le plaisir, je mets dans cette description non seulement l’image, mais aussi selon l’inspiration des odeurs, des sons, du contexte, et même parfois une touche de « vrai écrit » : je pars du principe que le
longdescest un bonus pour une personne malvoyante ou aveugle, et je lui fais un cadeau pour compenser l’expérience souvent sub-optimale qu’est le Web quand on a un handicap.
Je retourne à ses photos. On est toujours content d’être conforté par un grand ancien.