Je viens de lire l’article Aux électeurs du FN : « Ton logiciel est écrit par un immigré et il t’emmerde » [1], et je tombe sur cet extrait :
A ceux qui lui reprochent d’utiliser la communauté Notepad++ pour relayer ses idées politiques, il leur répond qu’ils n’ont qu’à se désabonner (il a toujours la voix douce) de ses comptes sur les réseaux sociaux.
« Vu le temps que j’y ai passé, je peux, parfois, m’en servir pour amplifier ma voix. Et puis le logiciel libre, c’est l’esprit de gauche, voire l’esprit communiste. »
Sans réduire le message de Don Ho (je vous invite à lire l’article entier), je trouve toujours intéressant de voir comment les gens analysent « l’opinion politique » de l’open-source.
Pour moi l’open-source s’interprète comme ça :
- C’est un formidable outil de gauche, voire communiste : on participe tous à la création d’une richesse commune, d’autant meilleure que nous aurons été nombreux à contribuer, collaborer, mettre en commun l’intelligence.
- C’est un formidable outil capitaliste : pour un investissement moindre, je peux bénéficier de toutes les contributions de dizaines, centaines, milliers de personnes sans les payer. Je peux même ne pas être l’initiateur ni le mainteneur du logiciel développé.
En clair, je crois que l’open-source est apolitique, ce qui n’est pas sa moindre qualité, et ça a sans doute grandement contribué à son succès.
(À toutes fins utiles, faut-il encore que je précise que je crois profondément que sans collaboration, sans entraide, sans mixité, sans mélanges, homo sapiens serait bien loin d’avoir autant progressé, n’en déplaise aux racistes de tous poils, et en premier lieu au Front National [2].)