Des nouvelles

By popular request, comme on dit, quelques nouvelles.

1. Un début à Paris

Ces dernières années je suis passé aux agences web, histoire de me rapprocher des « gens qui font » vu que la technique me manquait, comme vous le savez.

J’ai depuis lors visité deux agences : l’une avec pas mal de grands comptes, assez grosse, pleine de cadors ; l’autre avec un fort projet social, et une approche « karma » du web (pour faire simple : soit faire des sites accessibles, soit travailler pour des associations caritatives ou des instances publiques). Dans les deux cas j’ai rencontré une bonne proportion de gens biens, au passage.

Mon bilan, que je m’en vais vous résumer très schématiquement, c’est que soit on vise l’excellence technique mais pour ça il faut des budgets de fou et donc une gamme de clients très particulière, le luxe par exemple (ce n’est pas un scoop), soit on veut bien faire dans des milieux à bon karma mais alors il faut admettre de travailler au rabais (encore un non-scoop).

D’une façon ou d’une autre, c’est la course au client et la frustration assurée à la fin — en tout cas dans mon cas : je connais des gens qui aiment cette façon de travailler.

J’en déduis que je dois arrêter de travailler dans les agences web.

2. La liste de mes envies

Je me suis posé, sans espèce d’ordre, les questions suivantes :

  • Est-ce que j’ai encore envie de faire de l’accessibilité ? Réponse : oui, d’une façon ou d’une autre. Quand on a mis le nez dedans, on ne peut que difficilement faire ensuite des choses non accessibles et se regarder dans la glace.
  • Est-ce que j’aime faire des audits et des certifications ? Non (mais qui aime ça ?).
  • Est-ce que j’aurais envie de faire de la prestation en mon nom propre ? En gros : suis-je câblé comme un freelance ou comme un salarié ? Jusque-là, plutôt salarié.
  • Vaut-il mieux s’épuiser en journée et se sentir appauvri mentalement le soir venu (ce qu’on appelle « travailler » pour la majorité d’entre nous) ou choisir un travail qui demande moins d’énergie et de temps et libérer lesdits énergie et temps pour faire autre chose ?
  • Quand ton hobby est devenu ton travail, et qu’il te passionne moins, que reste-t-il ?

Bref, grand besoin d’air. Comme un gros malin je n’ai pas laissé assez de temps entre mes derniers emplois, et j’ai le cerveau fatigué.

Du repos !

3. Jonathan Livingston le goéland

Et alors donc me voilà chômeur. Je n’ai envie de rien, et en même temps j’ai envie de beaucoup de choses : reprendre la traduction de comics, me promener et faire plein de photos, faire le tour des musées, préparer des jeux pour jouer avec les enfants, que sais-je encore.

De tout ça je ne fais rien, je procrastine (je sais que ça va revenir, il faut toujours quelques semaines pour vider son esprit). Si, je fais une chose et non des moindres : je passe le plus de temps possible avec ma tribu, c’est déjà ça de pris.

Comme un air d’école buissonnière

Je n’ignore pas que la vie est courte (et elle nous le rappelle fréquemment) et je m’en voudrais de gâcher ma chance, tout en sachant qu’il faut gagner de l’argent et donc quand même travailler, évidemment.

Et pour l’instant rien. Je suis à sec. Il va falloir réfléchir…

Nos mots sont souvent ce combat entre ce que nous voulons cacher du futur et ce que nous voulons perpétuer par l’exposition publique.

(Tout s’efface un jour - Carnets Web de La Grange)

(Accessoirement, il y a environ dix ans, avec mes copains Éric et Adrien, nous fomentions le premier Paris Web. Anniversaire flou qui me motive en me rappelant que je peux aussi faire des choses folles.)

Commentaires

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)